HISTOIRE INDUSTRIELLE

DE LYON 

Bien que très récemment valorisée, il serait aujourd’hui impossible d’aborder l’histoire lyonnaise sans évoquer son patrimoine industriel, grâce auquel la ville a prospéré de manière continue pendant plusieurs siècles. L’industrie lyonnaise, portée à l’origine par le secteur de la soie, de sa fabrication en passant par celle des métiers à tisser, se multiplie et se diversifie dans de nouvelles branches, principalement celles de la chimie, de la métallurgie, de la mécanique et bien sûr de l’automobile. Les grands quartiers industriels au début XIXe siècle sont ceux des Brotteaux, de la Guillotière, Croix-Rousse et Perrache.


Au courant du siècle, c’est principalement dans le quartier de la Guillotière que les industries nouvelles vont chercher à s’implanter, y faisant ainsi doubler le nombre d’habitants ouvriers. Le quartier des Brotteaux, en plein développement résidentiel, sera quant à lui peu à peu désindustrialisé, et investi par les "nouveaux riches" qui ne sont autres que les industriels eux-mêmes. À la fin du XIXe siècle, les zones industrielles s’étendent ensuite jusqu’en-dehors de la ville, le centre étant devenu trop étroit pour les grandes firmes comme Gillet (textile et chimie), qui s’installe à Villeurbanne, et Perret-Olivier (chimie), à Vénissieux.

 

- Bâtiment Le Laennec -

Cette période est aussi celle du début de l’aventure automobile à Lyon, qui se développe principalement dans le quartier de Monplaisir, grâce notamment à sa proximité avec la Guillotière.


Durant la première moitié du XXe siècle, les deux grandes guerres mobilisent l’industrie lyonnaise, qui se met au service de l’armée, en assurant la construction notamment d’obus et de gaz asphyxiants, mais surtout celle de camions militaires et de chars blindés, par les entreprises automobiles Berliet et Rochet-Schneider. Cette spécialisation dans les véhicules militaires se poursuivra d’ailleurs au cours du siècle chez ces deux constructeurs.


Après 1945, Lyon se désindustrialise progressivement, face à l’essor du secteur tertiaire et aux entreprises qui se délocalisent à l’extérieur de la ville, sans parler de celles qui n’ont pas survécu à l’après-guerre, laissant derrière elles un grand nombre de friches.


Aujourd’hui, ces lieux abandonnés sont pour certains réinvestis, quand d’autres sont protégés au titre de Monuments Historiques, comme le Garage Citroën du 7e arrondissement, qui témoigne encore de ce glorieux passé industriel.

 

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BIBLIOGRAPHIE, LIENS :